Valorisations LBO: bonus/malus COVID

Il est clair que, dans les années qui viennent, un investisseur ou un acquéreur industriel regardera de près les performances des années 2020/2021 avant de se prononcer sur une cible.

Peut-on en vouloir à une entreprise d’avoir décroché de 25% en EBITDA en 2020/2021 ? Sans doute pas.

Mais un acteur qui est resté en croissance de résultat ne mérite-t-il pas une prime de valorisation (1 à 2 tours de multiple d’EBITDA) par rapport à son référentiel sectoriel hors crise ?

A contrario, un acteur qui décroche de 50%/70% en EBITDA ne mérite-t-il une décote par rapport à son référentiel sectoriel hors crise ?

Prenons deux exemples:

  • La société ODIN est un acteur industriel qui a su maintenir un EBITDA à 23m€ entre 2019 et fin 2021. Si elle est valorisée en 2022, il y a de bonnes chances qu’elle atteigne 8 x à 9 x l’EBITDA alors que le gros de l’industrie est valorisée entre 5 x et 7 x.
  • La société GALOR est un acteur logiciel de caisse pour restaurants. Son EBITDA 2019 était de 14m€. Sur 2020 et 2021, elle chute à 6m€ suite à des rabais conséquents qu’elle a du faire à ses clients pendant la pandémie. Si elle est valorisée en 2022, il y a de bonnes chances qu’on applique un multiple de 8 x à 9 x, alors que le gros des logiciels se valorisent à plus de 10 x.

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