Sans surprise, le principe du LBO est d’aller chercher collectivement la création de valeur sur le désendettement de la holding et la croissance de l’EBITDA.
Les dirigeants comme les investisseurs cherchent donc la revalorisation du groupe à terme, plutôt qu’un effet d’aubaine salarial. Ils doivent pour se faire normaliser l’EBITDA et favoriser au maximum la remontée de dividendes pour rembourser la dette LBO. C’est pour cela que les rémunérations des dirigeants (fixe + variable) sont encadrées.
Prenons un exemple: la société ERLAN est un éditeur de logiciel en CAO qui réalise un EBITDA de 6,9m€. Le dirigeant fondateur majoritaire se paie avant opération de LBO 1,25 m€ par an de management fees (prestations de président via une holding).
Dans le cadre du LBO et pour normaliser l’EBITDA d’un salaire de marché, il passe à 180k€ de fixe + 60k€ de fixe. Cet ajustement, condition sine qua non à l’entrée d’un fonds, permet de normaliser l’EBITDA de : 1 250k€ – 240k€ = 1 010k€. Au passage le dirigeant valorise mieux son groupe et dégage plus de flux de trésorerie permettant l’obtention d’un levier bancaire plus élevé.