Comment tenir compte du CIR dans la valorisation ?

L’intégration du Crédit d’Impôt Recherche (CIR) dans la valorisation est un vaste sujet. Il n’y a pas de vérité absolue. C’est un pur enjeu de négociation.

Cette question n’a de sens que si le CIR a été remonté dans l’EBITDA. Si Le CIR est reconnu en face de l’Impôt sur les Sociétés (IS), il passe en dessous de l’EBITDA et n’entre donc pas dans la base du multiple.

Quand il est intégré dans l’EBITDA, tout le débat porte sur son pourcentage d’intégration en valeur.

Trois questions à se poser:

  • Ce CIR est-il solide techniquement ? On observe des dérives importantes chez certaines sociétés de conseil et ESN
  • Ce CIR est-il récurrent ? Est-il cohérent et homogène sur les 3 dernières années ?
  • Quel poids représente ce CIR dans l’EBITDA ? L’idée est que, plus le CIR est élevé en proportion, plus il est difficile d’y appliquer un multiple élevé.

Une autre approche est de considérer que le CIR ne peut pas être intégré à plus d’un montant forfaitaire (400k€ par exemple) dans l’EBITDA.

La même question se pose d’ailleurs sur l’appréciation du free cash flow de la société (qui a vocation à rembourser la dette LBO). Faut-il prendre à 100% le CIR en considérant qu’il est récurrent ? Est-il plus prudent de ne retenir que 50% du CIR dans le business plan ?

Notons enfin que certains fonds réalisent des audits CIR indépendants, en phase d’audits, pour valider la qualité des dossiers et les éventuels risques de redressement.

 

 

 

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