La quasi totalité des LBO se monte sur une valorisation en multiple d’EBITDA. L’exercice est éminemment subjectif. Le vendeur identifiera des multiples élevés, l’acheteur prendra le bas de fourchette.
Le premier exercice consiste à rassembler des comparables de transactions intervenues (cession/LBO) ou des multiples de société cotées. On ne peut retenir un multiple comparable que si les sociétés partagent les éléments suivants:
- Même secteur d’activité
- Positionnement géographique cohérent (ne pas comparer une société française avec son équivalent au Pérou)
- Business model proche (attention dans un même secteur, on observe des business model très différents)
- Taille de société relativement similaire
- Dynamique de croissance comparable
En termes de sources pour identifier ces multiples, on trouve: les articles de journaux, les études publiées par les banques d’affaires ou un échange avec ces mêmes conseils financiers.
Une fois les multiples comparables identifiés, la négociation va s’engager sur une fourchette. Par exemple de 7 x à 8,5 x l’EBITDA.
Des arguments soutiendront la borne haute:
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- Croissance de la cible supérieure à son secteur
- Business model plus rentable ou plus récurrent que les autres acteurs du secteur
- Détention de propriété intellectuelle différenciante ou positionnement plus innovant
- Parts de marché stratégiques
D’autres arguments pousseront la borne basse:
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- Dépendance clients significative
- Dépendance fournisseur élevée
- Croissance inférieure au marché sous-jacent
- Marges dégradées
- Concentration du dynamisme commercial de la société sur une seule personne clé
- Absence de management intermédiaire
- Changement technologiques ou réglementaires menaçant la société cible
Précisions au passage que le contexte COVID aura des impacts sur le niveau de valorisation des sociétés.
Notons enfin que, dans certains secteurs, l’approche de multiple d’EBIT est plus approprié.