On pense trop souvent que le LBO est réservé à des grosses sociétés ayant des taux de croissance normalisés de l’ordre de 2% à 4%. Mais c’est une vision trop restrictive. On peut tout à fait monter un LBO sur une société en forte croissance.
Tout l’enjeu du LBO est la génération de trésorerie. Cette trésorerie opérationnelle doit venir progressivement rembourser la dette LBO logée dans la holding. Elle est remontée par un dividende annuel de la société cible vers la holding.
Si la croissance soutenue d’une société ne détériore pas significativement son EBITDA/EBE (plan de recrutement en avance de phase, investissements corporels/CAPEX lourds) et ne tire pas trop sur son BFR (augmentation des créances clients ou des stocks), il est alors envisageable de structurer un LBO.
A contrario, une start-up n’est pas en mesure de réaliser un LBO en ce qu’elle ne génère pas de flux de trésorerie réguliers. Au contraire, dans le développement d’une start-up ou scale-up, l’EBITDA/EBE est “sacrifié” au profit de la croissance du chiffre d’affaires et de la prise de parts de marché sur un segment nouveau.
Croissance et LBO ne sont pas du tout antagonistes. Sans surprise, le niveau de levier bancaire du LBO fera la variable d’ajustement et notamment sur le premier LBO de la société.
Comme vu précédemment, les cas d’usage d’un montage LBO sont nombreux !