Les services B2B, ou services aux entreprises en bon français, sont une industrie particulièrement propice aux LBO. En voici les principales raisons:
- C’est une industrie peu consommatrice de capitaux (absence de stocks, pas d’investissements/CAPEX importants) et la conversion de la rentabilité en trésorerie est donc globalement bonne
- Contrairement au B2C, il n’y a pas de phénomène de mode lié à la consommation de ce service. Si la qualité de service est bonne, il n’y a pas de raisons pour que la fidélisation ne soit pas bonne. Cela crée donc une stabilité de l’activité qui est favorable au LBO
- Les services B2B sont globalement portés par des politiques d’externalisation au sein de grands groupes qui souhaitent se concentrer sur leur cœur de métier
- Dans une crise comme le COVID, les services B2B ont quasiment poursuivi leur marche normale. C’est un secteur préservé car il n’est pas en contact direct avec la population (à la différence de la restauration, des loisirs..)
- Enfin, on observe globalement une bonne liquidité (marché de l’achat/vente) des acteurs dans les services B2B. Cela facilite donc le débouclage du LBO
Si on devait tout de même trouver des limites à ce modèle:
- Il y a souvent relativement peu de barrières à l’entrée. A ce titre, on voit souvent d’anciens cadres concurrencer avec succès leur ancien employeur. La stabilité du fonds de commerce est un sujet à bien apprécier
- Sauf cas très particulier, il ne faut pas attendre de premium élevé de valorisation à la sortie. Il n’y pas de propriété intellectuelle forte à revendre comme dans par exemple la santé, le logiciel ou certains pans de l’industrie. La fenêtre de multiple de valorisation est donc assez homogène: entre 6 x et 10 x
- Certaines activités de services B2B ont des points morts élevés car leur masse salariale est élevée (gardiennage, ménages, call center, certaines ESN, etc)
- Au delà de l’étiquette services B2B, il faut aller regarder l’industrie sous-jacente des clients. Ce n’est pas la même chose d’opérer des services B2B pour la santé, le luxe ou l’automobile