On entend et on lit que le succès d’un LBO vient de son effet de levier bancaire, de son effet de levier fiscal, etc. Oui, tout ça est vrai. Mais avant ça, il y a une condition sine qua non à remplir.
Alors au risque d’enfoncer plusieurs portes ouvertes, soyons très au clair sur le fait que le succès d’un LBO vient d’abord et avant tout de la qualité de l’équipe de management.
Par “une équipe de qualité”, on entend une équipe:
- Soudée – La gestion sous LBO est stressante et il est donc important que les dirigeants se serrent les coudes et se supportent les uns les autres. Sur une durée moyenne de 5 ans sous LBO, il y a des chances de croiser quelques orages ou tempêtes à surmonter en équipe.
- Stratège – La préservation de la croissance et des marges ainsi que la liquidité finale du LBO nécessitent d’avoir un management ayant une stratégie claire sur son marché.
- Gestionnaire – le versement de dividendes réguliers en vue du remboursement de la dette LBO nécessite un management rigoureux dans le suivi de ses marges, de ses coûts fixes, de son recouvrement clients, dans sa politique d’investissement, dans la gestion de ses éventuels stocks, etc.
- Complète – Les contraintes cash du LBO ne permettent pas de recruter un management pléthorique. Il est donc important que les principaux postes (Président, Directeur des opérations, DAF, etc) soient déjà pourvus avant de se lancer.
- Animatrice de talents – la gestion courante et la liquidité future du LBO passent par la présence et la fidélisation de cadres talentueux. Il est donc important de limiter le turnover et de valoriser les talents, souvent en associant des cadres clés.
- Mouillée – Dans un LBO, il faut également que l’équipe soit suffisamment investie patrimonialement pour que tout le monde ne pense qu’au succès. Un dirigeant faiblement investi n’aura pas la même hargne à bien faire. C’est d’autant plus un enjeu qu’une opération avec un fonds permet quasi systématiquement l’accès à un management package très incitatif.
Un avis sur « L’équipe de management, le vrai moteur du LBO »