Une opération de LBO reposant sur la capacité d’une société à rembourser sa dette LBO par sa propre génération de trésorerie, les techniques de valorisation retenues sont sans surprise proche de la rentabilité “cash” de la société.
Contrairement par exemple aux opérations de capital risque qui peuvent être basées sur des valorisations en multiple de chiffres d’affaires, de marge brute ou même en fonction du nombre d’usagers d’un service, les opérations de LBO se valorisent en général sur l’EBITDA (proche de l’EBE) ou l’EBIT (proche du résultat d’exploitation).
Une fois l’agrégat arrêté (potentiellement retraité au passage), l’amplitude du multiple (de 4 x à 14 x) dépend des facteurs suivants :
- Facteurs tirant le multiple à la hausse : récurrence du business model, niveau de croissance élevé, niveau élevé de marge, position de leader sur un marché, actifs de propriété intellectuelle et évidemment la qualité et la stabilité de l’équipe de management
- Facteurs tirant le multiple à la baisse : grosse dépendance clients ou fournisseurs, absence de management intermédiaire susceptible de diriger à terme la société, modèle très saisonnalisé et aléatoire (dépendant par exemple de la météo), modèle très consommateurs de capitaux (pour des investissement lourds ou un BFR élevé), décroissance ou plateau d’activité
L’appréciation de ce multiple reste éminemment subjectif. Il n’y aucune vérité absolue. Et c’est d’ailleurs là que ça devient intéressant, à chacun de se faire sa propre opinion et de négocier.
Néanmoins, on cherche en général des transactions comparables dans le même secteur pour affiner sa perception: tel acteur du même secteur et ayant une dynamique de croissance similaire et une taille comparable s’est valorisé 9 fois l’EBITDA.
En général, les secteurs suivants sont connus pour avoir des multiples d’EBITDA élevés : éducation, télécoms, logiciels, santé..
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